L'agglomération
de Castelnou se développa autour du château de
Castelnou, mentionné dès la fin du Xe siècle.
Ce castrum novum ou castellum novum
(qui devint en catalan Castell Nou, le
« château neuf ») est
le siège du pouvoir des vicomtes de Castelnou. Le
château est pris d'assaut par les troupes de Jacques II de
Majorque en 1286, puis à nouveau en 1473 par celles du
gouverneur du Roussillon.
Aux XVIIe et XVIIIe
siècles, le château est laissé
à l'abandon et le village périclite,
jusqu'à être quasi-déserté
au XIXe siècle.
À la fin du XIXe siècle,
le château est racheté et une restauration
— qu'on peut presque qualifier de reconstruction —
est menée. Le développement du tourisme au XXe siècle
suscite l'engouement pour le site de Castelnou et le village est
relevé de ses ruines. Aujourd'hui, il vit principalement du
tourisme et est classé parmi les plus beaux villages de France.
Vers l'an
mil
émerge la vicomté de Castelnou qui rayonne
jusqu'en 1321 sur un immense territoire allant du Col d'Ares
(frontière espagnole) jusqu'aux Fenouillèdes et
Corbières (frontière française de
l’époque). Cette période est
marquée par des événements militaires
et religieux qui défrayent la chronique depuis Perpignan,
capitale du royaume de Majorque, jusqu'à Barcelone, qui
prend plus tard un ascendant définitif en Catalogne.
La
vicomté
est suivie d'une baronnie, dont le poids politique est moindre, mais
qui dure, au-delà du traité des
Pyrénées signé en 1659,
jusqu'à la Révolution française
(1789).
Le
château
subit plusieurs attaques et sièges :
- en
1286, le roi
Jacques II de Majorque assiégea, occupa et
démantela le château ;
- en
1473, dans le
conflit qui opposa l’Aragon à la France, les
troupes françaises imposèrent un siège
au château qui capitula rapidement ;
- et
en 1559, Perot de
Llupià seigneur et brigand, dont les abus de pouvoir
défrayaient la chronique, fut assailli par le gouverneur du
Roussillon et le château fut occupé.
Concernant
les
étapes marquantes on peut retenir :
- la
Révolution qui a marqué la vie du
château (décrété bien
national) et le sort des contre-révolutionnaires
(émigrés) ;
- la
restauration de
la forteresse, réalisée à partir de
1875 par le vicomte de Satgé ;
- la
renaissance du
village et son ouverture à la modernité dans les
années 1950 avec l'émergence des
pionniers : estivants artistes, cohabitant avec les anciens du
village, et qui furent à l’origine de nombreuses
initiatives culturelles telles que le « Son et
Lumières » de 1956 ;
- le
développement touristique du château et du village
depuis les années 1970 à travers
l’apparition de boutiques, de restaurants, et d’un
marché hebdomadaire de produits naturels.
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